Municipales à Rennes (4)

A Rennes, bataille de chiffres autour de la fiscalité

Pour lancer la campagne, les candidats de droite ont décoché leurs premières flèches en direction de la majorité sortante. Sur un sujet crucial : la gestion des finances de la Ville avec la douloureuse question des impôts locaux.

Photo TL/Metronews
Le sujet des finances de la Ville a entraîné une première polémique pour les élections municipales à Rennes. Bruno Chavanat, tête de la liste « Osons Rennes » (UDI-UMP-Modem), a tiré le premier, lors des derniers conseils municipaux. S'il reconnaît que « la situation des finances est actuellement saine », comme l'atteste un récent rapport de l'institut Montaigne, il dénonce la hausse en cinq ans des prélèvements de la taxe d'habitation de la Ville et de la métropole, autour de 39% selon lui. « Une hausse insupportable », renchérit la tête de la liste « Rennes alternatives », Rémy Lescure.

 « Mauvaise foi », rétorque l'équipe municipale socialiste sortante. Pour la liste « Rennes, créative et solidaire », conduite par Nathalie Appéré, si l'assiette fiscale (qui englobe taxe d'habitation et taxes foncières) a bien augmenté de 30%, c'est surtout due à trois facteurs: le dynamisme démographique de la ville, la revalorisation des bases fiscales décidée par la loi et enfin l'augmentation en 2009 et 2010 des taux d'impositions pour tenir compte des baisses de dotation de l’État.

"Cela est-il bien sérieux?"


La question est centrale : les candidats de ce scrutin savent que les électeurs veulent savoir si leurs impôts augmenteront encore. Bruno Chavanat s'engage « à ne pas augmenter les impôts, sur tout le mandat » et propose des « efforts » avec un audit sur les investissements importants et « une rationalisation des dépenses ». Ce qui ne l'empêche pas d'être taclé par Rémy Lescure qui estime que les nombreux projets qu'il envisage (aréna, centre de congrès, maison d'assistantes maternelles...) vont coûter cher. « Cela est-il bien sérieux ?, s'interroge-t-il. Ou alors il faut qu'il dise comment on fait et dans quels secteurs se font les économies ».

Nathalie Appéré propose quant à elle de « stabiliser l'effort fiscal » et de ne pas augmenter les taux des impôts locaux, avec un credo : « 1€ dépensé est 1€ utile ». La liste Changez la ville ! (EELV-Front de gauche) s'engage de son côté à ne pas augmenter la fiscalité locale des ménages pendant trois ans pour ensuite la faire peser prioritairement sur les entreprises. Et se prononce pour un impôt local basé sur le revenu, « pour une fiscalité qui tienne compte des ressources de chaque foyer ».

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