Avec l'ouverture d'un nouveau type de structure à Vannes, La Ruche qui dit Oui!, les partisans du «consommer local» ont de plus en plus de choix pour éviter les supermarchés. Un modèle qui vient s'ajouter aux Gases ou Amaps qui sont de plus en plus ancrées dans le territoire.
Photo Tangi Loisel/ Le Télégramme |
Dans la famille des associations de consommateurs qui permettent d'acheter à des producteurs locaux, je demande la petite dernière... La Ruche qui dit Oui! Un drôle de nom pour désigner un site internet, créé il y a tout juste un an, dont une antenne a ouvert à Vannes, hier soir. Le principe: une personne crée une «ruche», un dépôt autour duquel vont se greffer des consommateurs et des producteurs locaux. Les commandes se font par internet et les adhérents viennent se servir dans la «ruche» une fois par semaine. À Vannes, c'est Corinne Lamay qui a décidé de convertir une partie de son garage en «ruche». 43 personnes se sont déjà inscrites. La première distribution s'est déroulée hier soir en présence de quelques producteurs.
Plus d'intermédiaires
«C'est un système où il n'y a pas de contrainte, souligne-t-elle. Les gens commandent s'ils veulent». Pas d'obligation d'achat, ni de frais d'adhésion. Mais 10% de la vente vont au créateur de la «ruche» et 10%au site internet qui gère les commandes et les transactions. L'idée, c'est que dès que la commande groupée d'un produit atteint un certain montant, cela peut devenir intéressant pour le producteur local et pour les consommateurs. L'ordre d'achat est alors validé et l'argent débité. «Je consommais déjà de manière locale en achetant dans les fermes, se souvient Corinne Lamay. Mais j'ai aimé cette idée que tous les produits pouvaient être réunis en un seul endroit». Cette mère de famille, salariée dans le service solidarité d'EDF, n'entend pas faire de bénéfices. «L'objectif n'est pas tant de gagner de l'argent que de créer du lien, insiste-t-elle. J'ai investi dans une chambre froide et je pense que je l'amortirai dans deux ans».
«Un bon complément»
Elle a sélectionné elle-même les producteurs. Sa «ruche» propose aujourd'hui des yaourts de Questembert, des légumes de Monterblanc, ou encore des pommes de Brec'h. «Quand Corinne m'a contacté, j'ai trouvé le principe sympa, explique Laurent Gauter, qui fournit les pommes. J'avais déjà essayé de contacter des Amap mais ils ne sont intéressés que par le bio. Ça me fera un bon complément aux ventes que je réalise sur le marché de Vannes.» Pour les consommateurs, c'est souvent la recherche de la qualité qui les motive. «Je n'étais pas très satisfaite d'acheter des produits au supermarché du coin, explique Marie-Odile. Et puis dans les boutiques spécialisées, c'est souvent cher». Pour certains, c'est aussi la recherche de nouveaux modes d'achat. «C'estune bonne alternative à la société de consommation actuelle, avec des grands magasins qui importent leurs produits du Kenya ou du Brésil, estime Damien Roualen. C'est important de faire vivre les producteurs du terroir. Et puis il y a ici un vrai côté amical qu'on ne retrouve pas dans les magasins». Renseignements www.laruchequiditoui.fr/36
Plus d'intermédiaires
«C'est un système où il n'y a pas de contrainte, souligne-t-elle. Les gens commandent s'ils veulent». Pas d'obligation d'achat, ni de frais d'adhésion. Mais 10% de la vente vont au créateur de la «ruche» et 10%au site internet qui gère les commandes et les transactions. L'idée, c'est que dès que la commande groupée d'un produit atteint un certain montant, cela peut devenir intéressant pour le producteur local et pour les consommateurs. L'ordre d'achat est alors validé et l'argent débité. «Je consommais déjà de manière locale en achetant dans les fermes, se souvient Corinne Lamay. Mais j'ai aimé cette idée que tous les produits pouvaient être réunis en un seul endroit». Cette mère de famille, salariée dans le service solidarité d'EDF, n'entend pas faire de bénéfices. «L'objectif n'est pas tant de gagner de l'argent que de créer du lien, insiste-t-elle. J'ai investi dans une chambre froide et je pense que je l'amortirai dans deux ans».
«Un bon complément»
Elle a sélectionné elle-même les producteurs. Sa «ruche» propose aujourd'hui des yaourts de Questembert, des légumes de Monterblanc, ou encore des pommes de Brec'h. «Quand Corinne m'a contacté, j'ai trouvé le principe sympa, explique Laurent Gauter, qui fournit les pommes. J'avais déjà essayé de contacter des Amap mais ils ne sont intéressés que par le bio. Ça me fera un bon complément aux ventes que je réalise sur le marché de Vannes.» Pour les consommateurs, c'est souvent la recherche de la qualité qui les motive. «Je n'étais pas très satisfaite d'acheter des produits au supermarché du coin, explique Marie-Odile. Et puis dans les boutiques spécialisées, c'est souvent cher». Pour certains, c'est aussi la recherche de nouveaux modes d'achat. «C'estune bonne alternative à la société de consommation actuelle, avec des grands magasins qui importent leurs produits du Kenya ou du Brésil, estime Damien Roualen. C'est important de faire vivre les producteurs du terroir. Et puis il y a ici un vrai côté amical qu'on ne retrouve pas dans les magasins». Renseignements www.laruchequiditoui.fr/36
- Tangi Loisel
Un renouvellement des profils des adhérents
Photo Tangi Loisel/Le Télégramme |
«Les deux-tiers de mon chiffre d'affaires»
Car des questions, il y en a toujours. Le principe de l'Amap, s'il est simple, répond tout de même à certaines règles. Avec, en premier, celle d'aider les producteurs locaux. «Cette Amap s'est créée peu de mois après que je me suis installé, explique François Fontaine. Fin 2008, un groupe de gens s'est motivé pour en créer une à Saint-Avé et ils m'ont proposé d'y participer. J'ai accepté et depuis cela génère les deux-tiers de mon chiffre d'affaires». Ce groupe s'engage à lui acheter des paniers de produits pendant six mois, à charge pour le producteur de diversifier les variétés selon les saisons. Au fil du temps, cette Amap est devenue l'une des plus grosses structures de ce type dans la région vannetaise, avec plus de 60 familles adhérentes. Un succès qui s'explique aussi par l'arrivée de nouveaux producteurs locaux qui proposent des produits spécifiques: miel, volaille, oeufs, cidre...
«Une rééducation»
«Les profils des adhérents ont évolué, note François Fontaine. Au départ, on avait une certaine homogénéité avec beaucoup d'enseignants et de travailleurs sociaux. Aujourd'hui, il y a de tout: des jeunes couples, des retraités, des chefs d'entreprises, des ouvriers qualifiés...» Un signe selon lui que ce système d'achat se démocratise, même s'il faut continuellement convaincre. «Les gens qui démarrent, ça leur fait toujours bizarre de ne pas avoir tous les produits pour suivre leur recette, selon la saison. Mais ça fait partie d'une rééducation que les gens ont besoin de suivre. Ils doivent comprendre qu'on ne peut plus avoir tous les produits toute l'année». Un prix à payer pour consommer bio et local.Renseignements http://mango.lautre.net
L'épicerie autogérée recrute en musique
Photo Tangi Loisel/Le Télégramme |
«Transparence et produits de qualité»
Sur les étagères de la petite salle, essentiellement des produits transformés. «Ça permet de compléter les courses avec le marché bio qui a lieu en même temps, explique une adhérente. Avec ça, pas besoin d'aller au supermarché». La structure travaille avec une plate-forme de distribution rennaise, Terra Libra, qui les livre en produits locaux: confiture de Sulniac, conserves de Séné, cidre de Molac... «Il y a une vraie transparence sur les prix, souligne Jacques. Et puis on trouve des produits de qualité». Un geste de consommateur et de militant. «Je voulais sortir de la grande distribution en général, confie-t-il. Je ne vois pas pourquoi mon argent irait aux grands patrons et pas aux paysans du coin».Renseignements Tel.06.81.84.36.91.
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